« Germaine Richier » par Geneviève Furnémont, guide conférencière
- Publié le : mars 17, 2024
- Par : Marie-Pierre Pouch
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17 Rue de l'Hôtel de ville
82000 Montauban
France
Première femme sculptrice exposée de son vivant au musée d’Art Moderne de Paris en 1956, le Centre Pompidou a consacré à Germaine Richier une rétrospective en 2023. Née en 1902 dans les Bouches du Rhône, elle entre en 1920 aux Beaux-Arts de Montpellier dans la classe de Louis Guigues, ancien praticien de Rodin. Elle s’installe à Paris où elle fréquente l’atelier de Bourdelle de 1926 à 1929 rue du Maine. Elle travaille la technique du modelage et de la sculpture d’après modèle. Elle épouse Otto Bänninger, sculpteur suisse, rencontré dans l’atelier de Bourdelle. De ses nombreux voyages, elle est particulièrement influencée par les moulages des corps des victimes ensevelies à Pompéi. En 1934 la Galerie Kaganovitch organise sa 1ère exposition. En vacances en Suisse avec son mari à la déclaration de guerre, ils vivront cette période à Zurich où ils travaillent tous les deux et où elle continue à enseigner. Sa sculpture de traditionnelle devient plus originale et tourmentée, elle utilise des matériaux naturels, des fils, du plomb et de la couleur. Elle représente un mélange des mondes animal, humain, végétal. A la fin des années 40 le Chanoine Devemy et le Père Couturier font appel à des artistes d’avant-garde pour les décors de l’Eglise Notre Dame de Toute Grâce au plateau d’Assy, face au Mont-Blanc. Ils commandent à Germaine Richier un Christ en croix qui provoqua « la querelle de l’Art Sacré ». Relégué dans une chapelle, le Christ en croix a retrouvé sa place dans le choeur en 1969. Il est depuis 1971 classé au titre des Monuments Historiques. Divorcée en 1950, elle épouse l’écrivain René de Solier. En 1957 ils s’installent dans le Midi où elle décède en 1959 avant l’inauguration de sa nouvelle exposition à Antibes.