Le calendrier des événements


Voici la liste des prochains événements organisés par l'Association des Amis du musée Ingres :  
Avr
3
jeu
« Suzanne Valadon » par Anne Nières, historienne de l’art @ Musée Ingres Bourdelle
Avr 3 @ 15 h 00 min – 16 h 30 min

Marie-Clémentine dite Suzanne Valadon naît à Bessines-sur-Gartempe en 1865, de père inconnu et de mère lingère. Avant d’être l’artiste peintre et graveuse que l’on connaît, elle fait des petits métiers dont acrobate de cirque. A la suite de graves blessures elle devient, à l’âge de 15 ans, modèle de Puvis de Chavannes, Renoir, Henner, Toulouse Lautrec … Pendant les séances de pose elle s’initie au dessin en observant les artistes. Ses portraits et ses nus la font connaître. En 1894 elle est la 1ère femme à exposer au Salon de la Société nationale des Beaux-arts. C’est une femme indépendante, mère de Maurice Utrillo (1883-1955), fils de Miguel Utrillo y Molinas, ingénieur espagnol, peintre et journaliste. En 1896, elle épouse Paul Moussis, riche banquier, ce qui lui permettra de s’adonner à son art. Elle le quitte en 1909 et épouse en 1914 le peintre André Utter (1886-1948) dont elle fera de nombreux portraits. Il sera son modèle dans « Adam et Eve. » A partir de 1928 elle rencontre un succès international et participe à des expositions à l’étranger. Atteinte de diabète et d’urémie, Suzanne Valadon décède à Paris en 1938. Artiste de caractère, elle a trouvé sa place dans un univers masculin, à la marge des modes en développant un style coloré et expressif. Ses oeuvres sont présentes dans de nombreux musées en France et à l’étranger. Le Centre Pompidou lui consacre une rétrospective du 15 janvier au  26 mai 2025.

[caption id="attachment_4972" align="alignleft" width="300"]  La joie de vivre (1911) – Suzanne Valadon[/caption]

Avr
24
jeu
« Artemisia Gentileschi » par Geneviève Furnémont, guide conférencière @ Musée Ingres Bourdelle
Avr 24 @ 15 h 00 min – 16 h 30 min

Artemisia Gentileschi (1593-1656), l’une des rares artistes femmes ayant connu de son vivant une gloire internationale, a joué un rôle important dans l’histoire de l’art du XVIIe siècle. Son père Orazio, grand peintre de la Rome baroque et disciple du Caravage, perd son épouse très tôt et élève ses 3 enfants. A 12 ans Artemisia est apprentie avec ses frères dans l’atelier de son père dans la maison familiale. Admirateur du Caravage, Orazio subit son influence qui se retrouve dans ses tableaux puis dans ceux de sa fille. Conscient du talent d’Artemisia, Orazio demande à un ami peintre, Agostino Tassi, d’être son précepteur. A 17 ans elle signe sa première oeuvre « Suzanne et les vieillards » dans laquelle elle représente la surprise et l’indignation de Suzanne. En 1611 Agostino Tassi la viole, un procès difficile condamne le violeur aux galères. Pour assurer son statut social, lui permettre de peindre et  recevoir un salaire, son père la marie à un apothicaire florentin qui la représentera juridiquement (les femmes étant considérées mineures.) Le couple s’installe à Florence où le Grand Duc Cosme II de Médicis lui commande des tableaux réalistes. En 1616 à titre exceptionnel, elle entre à l’Académie de dessin de Florence, réservée aux hommes. Elle se sépare de son mari et obtient son autonomie juridique et financière. Artemisia peint des héroïnes, des femmes fortes, ses toiles sont violentes, « le sang gicle » souvent dans ses oeuvres. Elles semblent traduire colère et vengeance. De retour à Rome en 1620, elle connaît un grand succès. En 1630 sur l’invitation du Duc d’Alcala elle se rend à Naples où elle reçoit de nombreuses commandes. Elle est appelée à Londres pour aider son père à terminer les fresques de la Queen’s House de Greewich à la demande du roi Charles 1er. En 1640 elle est définitivement de retour à Naples; la date de sa mort est supposée être en 1656 pendant la grande peste de Naples. Le musée Jacquemart André lui rend hommage du 19/03 au 3/08/2025.

Mai
7
mer
« Eugène Boudin » par Geneviève Furnémont, guide conférencière @ Musée Ingres Bourdelle
Mai 7 @ 15 h 00 min – 16 h 30 min

Né à Honfleur en 1824, un père marin et une mère femme de chambre sur les bateaux, Louis-Eugène Boudin commence à travailler très jeune comme commis chez un imprimeur puis chez un papetier. A 20 ans il crée sa propre papèterie fréquentée par des peintres: Couture, Millet … Sur leurs conseils, il suit des cours de dessin, le tourisme balnéaire se développant  attire touristes, écrivains et artistes. Il peint des scènes de plage et obtient une bourse de la ville du Havre pour étudier la peinture à Paris. Copiste au Louvre il y étudie les maîtres hollandais. De retour dans sa région il loue une chambre à la Ferme Saint Siméon à Honfleur où de nombreux artistes viennent y chercher calme et inspiration. Il peint des paysages sur site: les bords de Seine, les plages de Trouville et Deauville. Il vit pauvrement de son art même si ses oeuvres sont appréciées des artistes. Aîné de Monet avec qui il se lie d’amitié, il l’incite à peindre en extérieur avant l’impressionnisme. En 1863 il épouse au Havre Marie-Anne Guédès avec qui il vivra à Paris où il expose de 1859 à 1897. En 1859 il expose au Salon de Paris. Sa rencontre avec le marchand Durant-Ruel lance sa carrière, son exposition personnelle en 1883 rencontre un très grand succès en France et aux Etats-Unis. Il voyage aux Pays-Bas, en Italie pour varier ses thèmes, ses couleurs,       ses ciels, il est surnommé « le Roi des ciels » par Corot. Il passe l’hiver dans le Midi plus clément mais rentre à Deauville « pour pouvoir mourir face à la mer » en 1898. Eugène Boudin a légué son fonds d’atelier aux Musées de Honfleur, du havre et du Luxembourg.

Mai
21
mer
« La musique dans l’Antiquité » par Amélie Roptin-Neyron, guide conférencière @ Conservatoire de Musique et de Danse
Mai 21 @ 14 h 30 min – 16 h 30 min

Omniprésente dans les sociétés anciennes, la musique occupait des fonctions multiples. Interprétée par des musiciens professionnels ou amateurs, elle accompagnait les hommes dans les différentes étapes de leur vie, de la naissance à la mort. Jouée aussi bien sur les champs de bataille qu’à la table des puissants, la musique était par ailleurs intégrée aux rites religieux et servait d’intermédiaire entre hommes et divinités. Les plus vieux instruments de musique actuellement connus sont âgés de 35000 à 40000 ans. On retrouve de nombreux artefacts en lien avec cet art: fresques, bas-reliefs, écrits ou objets réels. Pourtant cette étude de la musique antique est bien frustrante car pratiquement aucune annotation musicale ne nous a été transmise. Le propos de notre conférencière portera sur deux grandes civilisations pour évoquer l’univers musical: la Mésopotamie et l’Egypte.

Juin
4
mer
« Gabriele Münter » par Geneviève Furnémont, guide conférencière @ Memo, Médiathèque
Juin 4 @ 15 h 00 min – 16 h 30 min

Gabriele Münter, née en 1877 dans une famille bourgeoise à Berlin, est l’une des représentantes de l’avant-garde munichoise du début du XXe siècle, co-fondatrice du mouvement du « Cavalier bleu » (der blaue Reiter) avec Kandinsky et Franz Marc. Intéressée très jeune par l’art et soutenue par sa famille, elle suit des cours de dessin puis s’inscrit en 1897 à « l’Ecole pour dames » de Düsseldorf, les femmes n’étant pas admises dans les Académies de beaux-arts. Elle voyage avec sa soeur pendant 2 ans aux Etats-Unis où elle photographie ses amis, sa famille, les paysages, l’architecture. Près de 400 photos prouvent son talent par ses cadrages et le choix des motifs. Elle s’installe à Munich où elle apprend la gravure sur bois, la sculpture et suit les cours de nu de Vassily Kandinsky qui sera son compagnon de 1903 à 1914. A Paris de 1902 à 1906 son talent est reconnu: elle expose au Salon des Indépendants. A son retour Gabriele achète en 1909 une maison à Murnau am Staffelsee, dans les Alpes bavaroises, qui deviendra le lieu de rencontre des artistes d’avant-garde. Ils y fondent  le groupe expressionniste « Le Cavalier bleu. » Le couple voyage en Tunisie, aux Pays-Bas, en Italie. Pendant la 1ère guerre mondiale ils s’installent en Suisse. De 1915 à 1920 Gabriele vit en Scandinavie. En 1927 elle rencontre le philosophe Johannes Eichner qui devient son compagnon. Elle s’installe avec lui à Murnau, y peint ; ses toiles seront exposées en 1933 à Brême. A l’arrivée des nazis au pouvoir elle est membre de la Chambre des beaux-arts du Reich. En 1937 elle est interdite d’exposition ainsi que les membres du « Cavalier bleu » dont les oeuvres  sont qualifiées « d’art dégénéré » par les nazis. Gabriele Münter préservera dans sa maison de Murnau de nombreux tableaux de ses amis. A l’âge de 80 ans elle fait don de sa collection à la ville de Munich, dont 80 oeuvres de Kandinsky, collection exposée à la galerie du Lenbachhaus de Munich. Elle décède en 1962 à Murnau.                                                   « La maison des Russes » de Murnau est aujourd’hui le Musée abritant des oeuvres de Gabriele Münter, de Vassily Kandinsky et des objets folkloriques.                             Le musée d’art moderne de Paris présente la 1ère rétrospective consacrée à Gabriele Münter du 4 avril au 24 août 2025.

Copyright © Dandelion by Pexeto