« Antoine-Jean Gros, de Paris à Toulouse » par Laure Dalon, directrice du musée des Augustins et conservateur en chef du patrimoine
- Publié le : décembre 29, 2024
- Par : Marie-Pierre Pouch
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France
Né en 1771 à Paris, d’une mère pastelliste et d’un père né à Toulouse, peintre, collectionneur et professeur aux Beaux-arts de Toulouse, Antoine-Jean Gros apprend le dessin dès l’âge de 6 ans et entre à sa demande dans l’atelier de David à15 ans. Le décès de son père l’oblige à vivre de son travail. Elève de David, il échoue au prix de Rome en 1792 mais part en Italie en 1793 où il vit des commandes de portraits. Il part à Gênes où il rencontre Joséphine Bonaparte qu’il suit à Milan où elle le présente au Général Bonaparte qui lui commande un tableau sur la bataille d’Arcole. Avec son 1er chef d’oeuvre « Bonaparte au Pont d’Arcole » exposé au Salon de 1801, Gros connaît la célébrité et est nommé Inspecteur aux Revues puis à la commission de sélection des oeuvres d’art ramenées d’Italie pour le Louvre. Sous l’Empire il peint portraits et tableaux d’Histoire. Il est décoré par Napoléon au Salon de 1808. La décoration de l’église Sainte Geneviève en 1811 lui vaudra le titre de Baron décerné par Charles X. Après la Restauration, délaissé par ses élèves et moqué pour ses choix artistiques et « son Louis XVIII », son état dépressif s’aggrave, il se suicide en 1835 sur les bords de la Seine. Le château de Versailles possède un grand nombre de ses oeuvres: « La Bataille d’Aboukir », « Napoléon recevant la soumission de Madrid », » Duroc, grand Maréchal du Palais », « Louis XVIII quittant les Tuileries », « Charles X passant la revue au camp de Saint Léonard » … Le musée des Augustins de Toulouse possède « L’Autoportrait à l’âge de 20 ans », « Hercule et Diomède », « L’Amour piqué par une abeille. »